Les frais kilométriques sont un élément essentiel à prendre en compte lors de l’utilisation d’un véhicule personnel pour des besoins professionnels. Ils permettent de déterminer le coût d’utilisation du véhicule et, par conséquent, d’établir un remboursement adéquat de la part de l’employeur. Voyons comment ces frais sont calculés et quelles évolutions pourraient avoir lieu en 2022.
Méthode de calcul des frais kilométriques
Le calcul des frais kilométriques repose sur plusieurs critères tels que la distance parcourue, le type de véhicule utilisé et sa puissance fiscale. Pour chacun de ces critères, il existe des barèmes spécifiques publiés par l’administration fiscale. Un exemple simple : pour une voiture de 4CV roulant 10 000 km par an, les frais kilométriques s’élèvent à 5 000 euros, soit 0,50 euro par kilomètre.
Puissance fiscale et barème
La puissance fiscale est une valeur attribuée à chaque véhicule en fonction de ses caractéristiques techniques (cylindrée, émissions de CO2, etc.) et détermine le montant de la taxe sur les certificats d’immatriculation. Elle est exprimée en chevaux fiscaux (CV) et figure sur la carte grise du véhicule.
Le barème des frais kilométriques est établi par l’administration fiscale et mis à jour régulièrement. Il prend en compte la puissance fiscale du véhicule, ainsi que d’autres critères comme de nombre de kilomètres parcourus et le type de carburant utilisé.
Véhicules thermiques, hybrides, électriques et hydrogène : quelles différences ?
Avec l’évolution rapide des technologies de transport et la volonté croissante de réduire les émissions polluantes, on dénombre aujourd’hui plusieurs types de motorisations, parmi lesquelles les véhicules thermiques, l’hybride (mélange entre thermique et électrique), l’électrique et l’hydrogène. Ces différents types de motorisations influencent directement les frais kilométriques, notamment au niveau des coûts de carburant et de recharge.
Coûts de carburant et de recharge selon le type de motorisation
Parmi les coûts associés aux frais kilométriques, le carburant représente une part importante. Pour un véhicule thermique fonctionnant à l’essence ou au diesel, il faut tenir compte du prix moyen du carburant et du volume du réservoir pour calculer la dépense correspondante. En revanche, pour un véhicule électrique, il s’agit plutôt du coût lié à la recharge de la batterie, généralement moins élevé qu’un plein de carburant classique.
Les véhicules hybrides, eux, combinent les deux types de motorisation et peuvent donc osciller entre les deux types de dépenses. Les véhicules fonctionnant à l’hydrogène, quant à eux, ont des coûts encore relativement élevés liés au remplissage des réservoirs d’hydrogène.
Évolution du barème fiscal en 2022
Tous les ans, le barème fiscal des frais kilométriques est revu pour tenir compte de divers facteurs, tels que l’évolution des prix des carburants, des équipements automobiles ou encore des taxes. En 2022, plusieurs éléments pourraient influencer les montants appliqués et ainsi impacter les remboursements accordés aux salariés utilisant leur véhicule personnel.
Influence du coût des carburants
Le coût des carburants, notamment l’essence et le diesel, joue un rôle clé dans la détermination des frais kilométriques. Les fluctuations du marché pétrolier, les tensions géopolitiques ou les modifications des taxes sur les produits pétroliers peuvent avoir un impact sur les tarifs des carburants et, par conséquent, sur les frais kilométriques.
Évolutions législatives
L’état prend régulièrement des mesures pour inciter les usagers à se tourner vers des solutions moins polluantes. Certaines décisions législatives pourraient amener à réduire davantage le nombre de propriétaires de véhicules thermiques et favoriser l’achat de véhicules électriques ou hybrides. À terme, ces mesures pourraient se répercuter sur le barème des frais kilométriques, pour les adapter à cette nouvelle réalité.
Prise en compte des véhicules électriques et hybrides dans le barème
Pour le moment, le barème fiscal des frais kilométriques ne fait aucune distinction entre les différents types de motorisations. Toutefois, il est envisageable que ces distinctions soient intégrées prochainement dans le modèle de calcul de ces frais, qui devra également prendre en considération les spécificités liées aux véhicules électriques ou hybrides (coûts de recharge, autonomie, etc.). Cette évolution pourrait avoir un impact sur les montants déductibles au titre des frais kilométriques pour les différents types de véhicules.
Gérer ses frais kilométriques efficacement
Pour les travailleurs indépendants et les salariés soumis à la déclaration d’impôts sur leurs frais professionnels, il est essentiel de bien gérer leur budget lié aux frais kilométriques. Une bonne gestion passe par une connaissance précise du barème applicable à chaque type de véhicule, ainsi que par une compréhension fine des critères pris en compte dans le calcul des frais kilométriques.
Même si l’évolution du barème est complexe à anticiper, il est crucial de rester informé des nouveautés réglementaires et des tendances qui pourraient influencer les montants remboursés – comme le développement de nouvelles technologies, l’évolution des coûts de carburant, ou encore les incitations fiscales. Ainsi, chacun pourra adapter ses choix de véhicule et son utilisation en fonction de ces facteurs, dans un souci d’optimisation de ses frais kilométriques.